Notre compte-rendu de conseil municipal de 30 janvier 2017

  Nous vous avons communiqué en son temps l’ordre du jour de la séance que le conseil municipal de Congénies a tenue le 30 janvier 2017. En voici maintenant notre compte-rendu.

  Nous en avons maintenant l’habitude :  les séances du conseil municipal sont rarement le cadre de débats de fond, elles ne servent généralement qu’à officialiser des décisions déjà prises en réunion de groupe majoritaire (quand ce n’est pas dans un comité encore plus restreint) ou à valider des documents officiels ou des contrats courants. Cette réunion ne s’est donc pas distinguée des autres, n’a donné lieu à aucune discussion et s’est déroulée rapidement et dans le calme à la différence de la précédente.

  Le seul point intéressant a été l’examen du transfert des compétences de la commune à la CCPS en matière de PLU. Ce transfert, décidé par la loi ALLUR sera obligatoire à partir de 2020, comme il le sera en matière de distribution d’eau et d’assainissement. Mais il existe une possibilité d’anticiper ce transfert que la majorité a refusé à l’unanimité, notre groupe s’étant abstenu.

 On ne peut aller contre l’évolution des situations : il est évident que les compétences communales sont appelées à diminuer encore faut-il savoir anticiper. C’est pourquoi nous ne comprenons pas qu’à la question de P. Egly sur les mesures envisagées pour préparer la gestion des nouvelles procédures et étudier comment sauvegarder une influence des communes dans les compétences transférées, le maire ait répondu : « On a le temps ! » 

En 2020 on se trouvera donc face à quelque chose qui nous sera imposé sans que Congénies ait réfléchi à la façon dont elle pourrait garder une influence sur la prise de décision. Et quand on voit qu’elle n’a plus de représentants élus au bureau exécutif de la CCPS, on ne peut qu’être inquiets…

  D’une façon générale, les maires ne sont pas favorables à ces transferts de compétences, ce qui est un peu étrange car ils se plaignent volontiers de leur surcharge de travail. Pourtant, s’ils sont bien gérés, ces transferts doivent être la source de rationalisation dans la gestion et donc d’économies. Encore faut-il, comme nous l’avons dit ci-dessus, qu’une étude préalable ait nourri une réflexion. Retarder celle-ci ne fera pas reculer l’échéance. C’est un peu la mise œuvre du proverbe : « Encore un minute, Monsieur le bourreau ! »

  Il est évident que si les maires de petites communes veulent garder une partie d’un pouvoir qui va inexorablement leur échapper, c’est en sachant négocier leur influence dans les nouvelles structures. A Congénies, c’est plutôt mal parti…

  Nous avions souhaité que soient évoquées un certain nombre de questions dont l’examen a clos la réunion :

• à notre souhait de voir installer un défibrillateur dans la commune, le maire a répondu que « les grands esprits se rencontrent » puisqu’une étude a été lancée mais que le coût pour deux appareils serait d’environ 4 000 €. Un conseiller de la majorité a souligné l’intérêt qu’il y aurait à mettre en place un appareil en centre village. Le maire ne nous est pas apparu comme très attaché à ce projet et demande le temps de la réflexion.
• la mise en place d’un nouveau plan de circulation et de stationnement est prévue dans le budget pour 2017. Le conseil municipal de jeunes sera consulté.
• le retard dans la livraison de la maison en partage est dû à un litige avec des entreprises. Nous espérons que les difficultés que semblent connaître actuellement la SEGARD et la SEMMIGARD ne sont pas cause. Le maire espère la livraison à la fin mars, ce qui nous paraît optimiste.
• quant au lotissement, qui devait être le « grand œuvre » de ce mandat, RIEN N’EST COMMENCÉ, même pas une étude, sans qu’aucune raison n’ait été avancée pour cette défaillance qui annonce peut-être un abandon que l’on veut dissimuler. Ce projet semble avoir du plomb dans l’aile, ce qui nous surprend.  Nous allons rechercher la cause de cette soudaine frilosité. Peut-être est-elle le fruit de la leçon tirée des conditions calamiteuses dans lesquelles à dû être abandonné le lotissement Sous la Fontaine. L’expérience peut parfois rendre sage…

  En fin de réunion le maire a annoncé la fermeture d’une classe maternelle et il a informé le conseil que des discussions étaient en cours avec l’inspection d’académie pour l'ouverture d’une classe élémentaire.

 
Nous avons eu confirmation que le projet du Bois de Minteau sera une Zac et que la gestion de ce projet relèvera de la compétence régionale. Nos petits-enfants verront peut-être dans leurs vieux jours l’éclosion de ce coûteux serpent de mer, en gestation depuis près de vint-cinq ans et qui a déjà coûté des millions d’euros aux contribuables gardois.

  Face aux problèmes qui se posent à notre commune, nous sentons de plus en plus l’incapacité à prendre des décisions claires — l’exemple du défibrillateur est éclairant — un peu comme si le temps qui passe devait faire naturellement disparaître les difficultés. Les habitants commencent à le ressentir et, à voir les propos que nous tiennent de nombreuses personnes, les 45 % de Congénois qui ont voté pour notre liste ont sans doute trouvé du renfort.

  A tous de réfléchir sur le futur qu’ils souhaitent pour Congénies.